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Interview avec Domina Jemma

Domina Jemma

Basée à Rome, Domina Jemma est une dominatrice britannique, mais aussi fetish model, performer et bondager. Elle n’est pas une simple maîtresse S/M, mais elle est surtout une artiste passionnée par l’univers fetish et BDSM. Alors que la plupart des dominas s’installent dans les pays et les villes où le SM est de moins en moins tabou, Jemma, elle, a décidé de s’installer à Rome, où la cité du Vatican conserve une influence sévère sur la morale italienne. Mais ce n’est pas un problème pour la belle anglaise qui a trouvé en Rome un moyen d’assouvir sa soif de création, son envie de contribuer à développer le milieu fetish italien ainsi que son image auprès de la masse. Dans cette interview exclusive pour TendanSMag, Domina Jemma nous confie ses premières expériences S/M et ses fantasmes, elle dépeint avec brio la scène fetish et BDSM italienne avec ses tabous, ses préjugés mais aussi ses espoirs. Cette fetish workalcoholic nous fait part également de ses nombreux talents et ses projets dans ce milieu qu’elle chérit tant. Nous sommes très heureux de vous faire découvrir cette femme exceptionnelle, nous vous souhaitons une bonne lecture et un bon voyage dans l’univers de Domina Jemma.

www.dominajemma.com

Comment as tu découvert la domination et pourquoi es tu devenue dominatrice professionnelle ?

J’ai découvert la domination quand je suis entrée pour la première fois dans un sex shop, à l’âge de 16 ans. La boutique en elle-même n’avait rien d’inspirant, mais j’ai trouvé cachée au fond une chambre noire et secrète, je ne le savais pas à ce moment-là mais c’était une pièce S/M, je n’avais aucune idée à quoi pouvaient servir tous ces jouets, mais j’étais étrangement excitée par tout ça et j’ai commencé à en acheter ! J’ai continué à me rendre dans cette boutique et à acheter toutes sortes de jouets et instruments sans vraiment comprendre pourquoi, et j’avais une collection impressionnante de jouets S/M avant même d’acheter mon premier vibro ! J’ai testé ces jeux pendant deux ou trois ans sur mes petits copains, ce qui ne marchait pas trop, vu qu’ils ne comprenaient pas vraiment. Et ensuite j’ai rencontré un fille qui travaillait comme domina et elle m’a donné la possibilité de jouer avec quelques vrais soumis. C’est ce qui m’a principalement poussé à devenir une dominatrice professionnelle, je l’enviais de pouvoir vivre de sa véritable nature tous les jours, être capable d’expérimenter et d’apprendre plus sur le monde qui était encore pour moi à découvrir. J’ai commencé très occasionnellement comme « professionnelle » quand j’ai décidé que c’était le meilleur moyen d’avoir de vraies expériences, et il s’est avéré que j’étais une dominatrice naturelle avec un talent naturel, et à partir de ce moment-là, j’ai évolué comme maîtresse, comme professionnelle, et cela dirige la plus grande partie de ma vie.

Peux-tu nous raconter ta première expérience de domination ?

Et bien, j’ai eu plusieurs premières expériences S/M.

La première expérience était complètement involontaire. Quand j’avais 16 ans, je sortais avec un garçon (avant de découvrir le sex shop) que je trouvais faible, il me laissait faire n’importe quoi et il ne m’a jamais résisté. Peu importe les choses horribles que je lui ai faites, il ne se mettait jamais en colère et me pardonnait toujours tout sans hésitation. Comme il ne se mettait jamais en colère, j’ai fini par le traiter vraiment de façon méchante, pas par cruauté, mais plus par provocation, je lui faisais des choses horribles juste dans le but de le faire réagir. Je voulais qu’il se mette en colère et qu’il me dise « Ça suffit, ça va pas ! » mais il ne l’a jamais fait, et notre relation s’est terminée car je ne pouvais plus le respecter. C’est seulement quand j’ai découvert le BDSM et sa réelle signification, que j’ai enfin compris sa réelle nature. Il était soumis et j’étais dominante, mais nous étions trop jeunes pour comprendre, et si nous l’avions su, j’aurais fait les choses très différemment et nous aurions sûrement eu une relation saine et satisfaisante.

Ma première expérience réfléchie était vraiment ridicule, c’était après avoir découvert la salle S/M dans cette fameuse boutique, et après avoir acheté quelques objets que j’ai testé sur un petit copain de l’époque. Il ne prenait pas ça au sérieux, une fois il m’a vu habillée dans une tenue vinyleavec des cordes et un fouet à la main et il s’est mis à rire. Rendons à César ce qui est à César, malgré son hilarité, il m’a laissé faire et nous avons eu quelques rapports sexuels « bizarres » mais ce n’était toujours pas satisfaisant.

C’est seulement quand j’ai rencontré cette fille dont j’ai parlé précédemment qui travaillait en tant que domina pro que j’ai enfin pu jouer avec un vrai soumis, et alors tout est devenu clair, j’ai compris pourquoi je n’avais aucune satisfaction avec mes précédents petits copains. Je ne recherchais pas des rapports sexuels bizarres, mais un vrai soumis que je pouvais dominer et contrôler totalement et pas seulement pour des envies sexuelles. J’ai enfin pu utiliser divers instruments et découvrir que c’était dans ma nature, j’ai enfin eu ma première vraie expérience satisfaisante et je n’ai plus jamais regardé en arrière.

Tu es anglaise, mais tu vis à Rome. Que penses-tu de la scène BDSM en Italie ?

Le BDSM est encore très méconnu en Italie. Certes il y a une communauté SM ouverte et bien informée ici, mais beaucoup plus petite que celles que vous pourrez trouver ailleurs. Les soirées sont petites et intimes avec peu de participants. La scène est plus ouverte dans le nord de l’Italie, qui est plus connectée avec le reste de l’Europe, mais plus vous descendez dans le sud et plus les soirées sont petites, jusqu’à l’extrémité sud de l’Italie où il n’y a rien du tout. La raison n’est pas que le BDSM intéresse peu de gens, la vérité est qu’il y a beaucoup d’italiens attirés par cette scène, le triste fait est qu’un grand pourcentage de ces gens ont trop honte de l’admettre et de l’exprimer. L’Italie en général est très dominée par les vieilles traditions familiales et les fortes valeurs religieuses, et du coup beaucoup de gens jugent et changent vite d’attitude dès que vous avez découvert leurs goûts personnels. Beaucoup de gens sont concernés, si leurs goûts personnels sont découverts, ils seront déshérités par la famille, ils perdront leur emploi, leurs amis et partenaires, et ils sont tourmentés par le conflit entre leur vraie nature et ce que les traditions et la religion leur disent, et donc ils préfèrent ne pas prendre de risque et de ne pas s’impliquer dans tout ça.

Le BDSM est aussi extrêmement mal représenté par la loi et les médias ici, même consentant le Bondage est un crime, même consentant laisser des marques sur le corps d’une personne est une agression, une maîtresse est une prostituée, un maître un conjoint violent, et en fait à chaque fois qu’il y a une affaire de violences conjugales, les médias font référence au BDSM ce qui est complètement faux, et fait du tort à l’image des gens qui ont des pratiques BDSM consentantes et saines auprès du public général. Du coup, même les gens qui peuvent être intéressés par cette scène ont de gros préjugés.

En tant que domina pro, j’ai des problèmes avec beaucoup de clients qui ont des tendances soumises et qui viennent pour les satisfaire secrètement, mais ne comprennent pas les complexités du BDSM ou ce qu’est en fait une domina pro. Certains semblent penser que parce qu’ils payent pour ce service, je dois leur faire exactement ce qu’ils veulent, s’il n’y a pas de relations sexuelles, ils n’ont pas à payer, si je fais payer mes séances je ne suis pas une vraie maîtresse passionnée et je ne fais que ça pour l’argent. Si je reçois des hommes et je leur fais payer mes services, je ne suis pas bien différente d’une pute même si je n’ai aucun rapport sexuel. Ils ne réalisent pas que ces deux choses sont très différentes, ils ne comprennent pas qu’être capable de faire des séances de ce genre exige un énorme investissement, studio, équipement spécialisé, propriété privée où les voisins n’entendent pas les cris, et bien d’autres coûts, et donc ils s’attendent à avoir tout gratuitement ce qui peut être très frustrant par moment !

Un autre problème dans l’industrie professionnelle du BDSM est les femmes inexpérimentées et mal informées qui se disent être professionnelles. Le climat économique ici est très mauvais, il y a un taux de chômage très élevé en particulier chez les jeunes, et les derniers chiffres montrent que plus de 30% des jeunes italiens entre 18 et 30 ans ne trouvent aucun emploi, et même s’ils en trouvent un le salaire moyen ne dépasse pas les 1000€ par mois ce qui est insuffisant pour vivre aujourd’hui. Beaucoup de gens ici sont désespérés de trouver un emploi et/ou de l’argent, et quand on ne trouve pas de métier, on a besoin d’en créer un.

Comme la scène BDSM ici évolue (doucement mais sûrement), de plus en plus de filles prennent conscience qu’être une maîtresse peut être un moyen efficace de se faire de l’argent sans avoir de rapports sexuels, et du coup toutes les semaines il y a 10 nouvelles « maîtresses » dans chaque ville. Le problème est que ces maîtresses sont en fait de jeunes filles qui s’improvisent domina pour se faire de l’argent. Je ne les blâme pas, et je n’ai certainement aucun problème avec ces nouvelles maîtresses, c’est génial de voir la scène évoluer, mais ces filles n’ont aucune idée de ce qu’elles font, elles n’ont aucune expérience, sont mal informées, inexpérimentées et utilisent des accessoires dont elles n’ont aucune idée de comment se servir, et beaucoup de jouets qui se retrouvent dans de mauvaises mains peuvent devenir des armes dangereuses. J’ai entendu des histoires horribles de certains de mes clients qui se sont retrouvés dans des situations dangereuses, et les terribles injures qu’ils ont subit avec elles, c’est vraiment effrayant, mais les soumis ne signaleront jamais ces filles car cela signifiera admettre qu’ils sont allés les voir. Il y a tellement de ces filles qui s’improvisent domina, qu’il est difficile de discerner qui est une vraie professionnelle et qui ne l’est pas. Beaucoup de soumis vivent très mal leurs premières expériences et ne réessaient plus jamais, pensant qu’ils ont eu une séance avec une vraie professionnelle et que ce qu’ils ont essayé c’est ce qu’ils retrouveront chez toutes les autres dominas. C’est triste car ces filles ne réalisent pas qu’elles ne font aucun bien, ou qu’elles font du tort à l’évolution de la vraie scène BDSM, ou qu’elles ruinent la réputation de nombreuses, talentueuses et vraies maîtresses qui ont travaillé dur pour obtenir ce qu’elles ont aujourd’hui.

Le gouvernement italien est en partie responsable, il refuse d’accepter qu’être une maîtresse n’est pas de la prostitution, il refuse de reconnaître la domination comme un vrai métier valide, et donc elle ne peut pas être réglementée et contrôlée ce qui créé un environnement dangereux.

Je crois quand même en l’Italie, depuis 4 ans que je suis ici j’ai vu le niveau de connaissances monter, la communauté s’agrandir, les efforts des joueurs BDSM sérieux pour informer les gens et briser les préjugés, il y a beaucoup d’opposition et donc c’est une évolution lente, cela prendra encore du temps, mais je suis sûre que l’Italie évoluera et qu’un jour vous pourrez trouver ici une scène Fetish & BDSM comparable à celles qu’on trouve à l’étranger.

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À quoi ressemble la séance de domination parfaite ?

Pour moi, la séance idéale n’existe pas, certes j’ai mes pratiques préférées : servitude domestique, bondage, jeux anales et jeux de fessée, mais j’aime mon métier en tant que maîtresse professionnelle pour sa variété. J’aime jouer avec différents soumis dans la semaine et apporter plein d’idées différentes, de fantasmes, d’attentes, ce qui est important pour moi ce n’est pas avoir la séance parfaite ou même le soumis parfait, c’est plutôt l’apprentissage. Je suis assoiffée de connaissances et plus il y a de variétés dans mes séances et mes soumis, plus j’apprends et j’évolue. J’adore explorer l’esprit humain, la perversion humaine, le côté sombre de nos personnalités et plus une séance est variée, plus ceci est possible. Découvrir l’imagination des autres personnes met mon imagination en mouvement, tu peux avoir une bonne idée, et je peux en avoir une aussi, mais si nous joignons ces idées ensemble elles peuvent s’élargir et devenir une bien meilleure idée. Je suppose qu’on pourrait dire que ma séance idéale est lorsque la maîtresse et le soumis sont capables d’apprendre l’un de l’autre, et pas uniquement le soumis de la maîtresse.

Quelles qualités un soumis doit avoir ?

C’est une autre question difficile à répondre. Je pense que cela dépend vraiment des attentes personnelles de chaque maîtresse. Je suppose qu’il y a certains traits nécessaires à avoir pour une bonne base comme la politesse, le respect, la volonté d’apprendre, une vraie nature de soumis, etc. Mais après, cela dépend vraiment de chaque domina. Par exemple en tant que maîtresse professionnelle, je suis très ouverte et je suis attentive à ce que mes services permettent aux soumis d’explorer certains aspects de leur nature qu’ils ne peuvent peut être pas découvrir dans leur vie privée. Je n’ai donc aucune attente autre que le minimum spécifié. Je suis flexible et ouverte, et j’aime recevoir différents types de soumis, du simples fétichistes aux masochistes, en passant par les vrais serviteurs, car cela me procure du plaisir de permettre à ces personnes de découvrir leur nature réelle et ainsi élargir ma propre expérience. Mais dans ma vie privée, avec mes propres soumis personnels, je suis très très différente. Beaucoup plus stricte, beaucoup plus rigide, avec beaucoup plus d’attentes, je n’aime pas les compromis, c’est comme je veux ou c’est dehors. J’adore mon métier en tant que pro, mais c’est vrai qu’à un certain niveau je passe mes journées à satisfaire les besoins des autres, et j’ai donc un esclave personnel et j’attends de lui qu’il satisfasse mes besoins. Si vous voulez juste tester, jouer et avoir quelques expériences sympas, découvrir des choses sur vous simplement pour votre propre bien être, alors vous me payerez pour le temps et les conseils que je vous apporterai avec un grand plaisir. Mais si vous voulez être mon esclave personnel, et me servir dans ma vie privée au quotidien, si vous voulez avoir une relation avec moi, alors vos propres attentes n’ont aucune importance pour moi. Vous deviendrez l’esclave que j’exige, vos priorités seront mes priorités, votre seule satisfaction sera ma satisfaction, et si on ne s’entend pas sur certaines choses, cela ne signifiera pas que je suis une mauvaise maîtresse, mais simplement que vous n’êtes pas le bon soumis pour moi !

Tu proposes des cours de domination. Peux-tu nous en dire plus sur ces formations ?

J’ai commencé ces cours quand je suis arrivée en Italie, j’ai alors réalisé qu’il y avait beaucoup de couples ici très curieux de se lancer dans ce genre de relations mais qui ne savaient pas comment commencer. C’est vrai qu’il y a un million de différents sites qui proposent des conseils et des guides, mais toutes ces informations peuvent être écrasantes et il est difficile de les trier. C’est une chose de lire une description dans un texte et s’en est une autre d’avoir un guide technique en chair et en os et une vraie démonstration. Beaucoup de couples que je forme ont cherché des informations mais ont peur de faire le pas suivant vers la pratique, alors j’ai décidé de leur offrir un environnement sûr, confortable et privé dans lequel ils peuvent faire leurs premiers pas, avec des cours personnalisés et adaptés à leurs propres exigences. Les domaines que je couvre dans les cours sont :

  • Un regard compréhensif sur les nombreuses pratiques du BDSM.
  • Technique et pratique avec divers instruments et jouets.
  • Sécurité générale et discussion sur la règle « sûr, sain &  consensuel »
  • Le Corps Humain – Comment faire mal sans blesser.
  • Les idéaux de base d’une relation dominant/soumis type.
  • Les aspects comportementaux de chaque rôle.
  • L’intégration du BDSM dans sa vie personnelle et quotidienne.
  • Exploration des thèmes psychologiques du BDSM.
  • Le Bondage pour débutants et avancés.
  • Le BDSM dans la communauté locale, trouver et développer les contacts avec des personnes ayant les mêmes envies, participer et jouer en public.

Certaines de ses choses sont des éléments de base vus dans tous les cours, par exemple la sécurité générale et l’exploration des thèmes psychologiques, et ensuite pour le reste, les couples peuvent choisir les éléments qui conviennent le mieux à leurs attentes. Évidement, je n’apprends pas aux gens comment ils doivent vivre leur vie, chaque individu a sa propre vision des choses, le but est de leur fournir autant d’informations possibles pour qu’une fois que le couple ait les connaissances de base, il puisse adapter et évoluer ses connaissances qu’ils lui conviennent, pour qu’il puisse vivre pleinement et en toute sécurité leur relation dominant/soumis.

Ces cours ont reçu de très bons retours par de nombreux couples, et cela me procure beaucoup de satisfaction d’apporter à leur sexualité une toute nouvelle vision.

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Quelles sont tes spécialités, quels types de jeux SM pratiques tu et que refuses tu catégoriquement de faire ?

Il y a très peu de pratiques BDSM que je refuse de faire, le jeu de bébé ne m’amuse pas vraiment, je ne suis pas vraiment dans l’adoration du corps intime (je n’ai jamais vraiment été fan du sexe orale de toute façon, et le plaisir que j’ai de la domination va au delà de la satisfaction sexuelle) le gros NON pour moi est tout ce qui a un rapport avec les ordures. Je ne pratiquerai pas le lavement et j’attends de tous les soumis intéressés par les jeux anales de se laver avant de se présenter à moi, et je ne fais pas de scato. Ce n’est pas que je trouve ça dégoutant, je peux apprécier que c’est une très grande forme d’humiliation, mon problème est que j’ai un odorat très sensible, et je ne fais pas que sentir les odeurs fortes je peux en fait les goûter ! Aussi humiliant que cette activité puisse être, je ne supporte pas l’odeur et le goût dans ma bouche, ça me rend tellement malade et ça me met de mauvaise humeur pour le reste de la séance. Et puis, il y a beaucoup de demandes bizarres que je me sens obligée de refuser, écraser des petits animaux (comme les souris, les grenouilles) sous mes chaussures.

Alors à part ces choses-là, je veux presque tout essayer ! J’éprouve un plaisir tout particulier pour les jeux extrêmes (je suis une grosse sadique) qui incluent des aiguilles, brûlures et scarifications, flagellation et coups de canne, et pour certaines raisons j’adore la vue du sang ! J’apprécie aussi d’autres pratiques que j’ai évoqué précédemment, les jeux de fessée, la servitude domestique et j’adore enculer, je me sens très puissante avec un pénis géant attaché à moi, je suis définitivement une de ces femmes qui souffrent d’envie du pénis. Physiquement, je suis très féminine mais une grande partie de ma personnalité est très masculine, dans les relations avec les autres femmes (je suis bisexuelle) j’ai toujours eu le rôle le plus masculin, je sais être un vrai gentleman !

Comme spécialité, je dirai le bondage (shibari). En général, je considère tout ce que je fais comme une spécialité, je réalise chaque pratique avec une grande expérience et attention. Et s’il y a une chose dans laquelle je ne suis pas bonne, je vais m’entraîner jusqu’à ce que ma technique soit parfaite, je suis très obsessionnelle, j’ai une incroyable détermination et je n’abandonne jamais rien, je crois fermement que si quelque chose n’est pas bien faite, il faut le faire parfaitement ou alors pas du tout. Si je devais vraiment choisir, le bondage serait ma spécialité car c’est ce qui me passionne le plus et c’est un art que j’ai énormément travaillé. J’ai pratiqué avec certains des plus grands maîtres de bondage en Italie, j’ai eu des cours avec le français Philippe Boxis, et je suis partie même au Japon pour m’entraîner avec les plus grands maîtres shibari de Tokyo. Je peux réaliser également des suspensions, et c’est une aptitude dont je suis très fière comme il y a très peu de femmes en Europe qui maîtrisent parfaitement le bondage, je pense qu’on peut les compter sur les doigts d’une main alors que la liste des hommes experts en bondage est longue. J’adore utiliser la suspension pendant mes performances sur scène, c’est une pratique qui apporte un million de possibilités. Et ce qui rend mes performances si uniques est ma capacité à me suspendre moi-même avec ma soumise pour réaliser une variété d’autres actes de domination aériens !

En parallèle à ton activité de dominatrice, tu dessines aussi, quels types de dessins aimes tu faire ?

J’ai toujours été artiste depuis que je suis toute petite, ma mère était très artistique et c’est une chose que j’ai hérité d’elle. Je ne suis pas diplômée d’une école d’Arts donc ce n’est pas un super talent, c’est juste quelque chose que j’apprécie faire à ma façon et de différentes manières, j’ai l’œil aussi pour le design d’intérieur, et je transforme toujours ma maison, (si j’avais l’argent nécessaire, mon intérieur ressemblerait à celui d’une maison témoin). Je suis très douée pour dessiner des portraits réalistes et j’adore peindre avec des aquarelles. Les thèmes ont toujours été divers et variés, l’année dernière j’ai peint un magnifique paon que m’a inspiré la décoration d’un château que j’ai visité au Japon, mais évidement mon principal sujet et ma plus grande passion sont le fétiche et le BDSM ! J’ai réalisé une très jolie collection de peintures sur ce thème, certaines personnes ont même acheté quelques unes de mes peintures de filles attachées avec des vraies cordes en 3D, et je n’ai jamais espéré vendre mes peintures, je les ai faites simplement pour mon plaisir personnel et je les ai ensuite accroché chez moi. Après avoir réalisé que certaines personnes appréciaient mon travail, j’ai décidé de partager mes dernières peintures qui sont visibles sur mon site Internet !

Où trouves tu tes inspirations ?

Mon inspiration vient évidement de ma passion ! C’est vrai que je suis capable de créer différentes choses avec différents sujets, mais la majorité de mes idées viennent du fétiche et du BDSM, étant donné que je pense à cela tout le temps !

J’ai un style de peinture particulier qui n’est pas inspiré nécessairement par le fétiche ou le BDSM, mais plus par mon amour des couleurs, des motifs et des détails. Mon artiste préféré est Gustav Klimt, ses images ont toujours de nombreux détails et utilisent une large palette de couleurs, et j’adore la manière dont ses nus sont très érotiques et en même temps très innocents. J’adore également le style Art Noubeau des années 1900, l’utilisation des motifs est magnifique et j’ai essayé de recréer certains de ces dessins dans mes propres pièces.

Tu es maîtresse, dessinatrice, modèle fetish et performeur, et enfin tu gères ton propre site Internet. Quels autres projets as tu ?

Je suis actuellement en train d’organiser plusieurs différents projets, certains personnels et d’autres professionnels.

En ce moment, je travaille sur l’équipement de mon studio, je suis très bonne pour travailler avec le bois et récemment j’ai créé quelques instruments de torture très intéressants ! La chose qui manque le plus dans mon studio est un trône, et donc bientôt ma maison va se transformer en atelier pour la fabrication du trône créé personnellement par la reine en personne !

Sur le plan professionnel, je travaille sur deux projets. Le premier est de monter une entreprise de graphisme spécialisée dans le fetish et le BDSM. Après plusieurs années à travailler sur mon site, à créer ma propre publicité, et à tout gérer tout moi-même, j’ai gagné une très grande expérience dans tous les genres d’arts graphiques. De la production vidéo au montage, en passant par la retouche photo, la création web et les autres supports publicitaires comme les cartes de visite, les flyers et posters et les publicités dans les événements. Depuis quelques années, j’aide mes amis avec toutes ces choses, et j’ai donc décidé qu’il était temps d’officialiser ce travail qui est évidement très demandé.

Le second et dernier (pour le moment !) projet professionnel sur lequel je travail en ce moment est lié à mon dernier métier avant de devenir une domina pro à temps plein, la sécurité personnelle et la self défense. Depuis mes 12 ans, j’ai étudié les arts martiaux et beaucoup d’autres cours de self défense, et j’ai travaillé comme personnel de sécurité dans certains des plus grands clubs de nuit du nord de l’Angleterre, et à 21 ans, j’étais la plus jeune femme dans l’histoire de la sécurité du nord de l’Angleterre à devenir chef de sécurité dans un de ces clubs à gérer ma propre équipe. Je suis sûre que tout le monde connaît la réputation que l’Angleterre a pour son alcoolisme et la violence dans les bars, c’est un sérieux problème qui empire chaque année, mais avoir travaillé dans cet environnement pendant des années m’ a donné une bonne expérience et j’ai maintenant de très bonnes capacités en self défense.

Et maintenant, j’utilise ces aptitudes et expériences pour créer des cours de sécurité personnelle et de self défense, en particulier pour les femmes qui font le même boulot que moi. Travailler comme maîtresse et inviter des étrangers chez moi n’est pas toujours sûr, dès fois le client à qui on ouvre la porte n’a pas toujours de bonnes intentions, et c’est pareil pour toutes les femmes qui font des métiers similaires, y compris les escortes. J’ai eu beaucoup de chance, chaque fois que je me suis retrouvée dans une situation sûre et sans problèmes, mais malheureusement ce n’est pas le cas pour toutes les femmes. Et donc mon but est d’aider ces femmes et de les informer sur comment rester en sécurité, leur donner des astuces pour comment créer et conserver un environnement de travail sûr et comment utiliser cet environnement à leur avantage, comment reconnaître les signes de danger, comment éviter la confrontation et diffuser des situations intenses, et surtout leur enseigner des techniques de self défense pour qu’elles soient capables de se protéger dans une rencontre violente.

Je sens que c’est quelque chose de nécessaire ici en Italie comme les violences contre les femmes est un gros problème ici, et toutes les femmes qui font un travail comme le mien rencontrent ce risque tous les jours. C’est difficile de signaler quoique ce soit, car aller à la police attirera l’attention sur l’activité de ces femmes et lui créera de futures problèmes avec les autorités. Ce n’est même pas sûr que signaler une violence contre une femme sera pris au sérieux. En février de cette année, après que de nombreuses femmes à Rome aient rapporté s’être faites violer, le Vatican a sorti un rapport choquant, dans lequel il affirme que si les filles continuent de s’habiller comme elles le font, elles devront s’attendre à être violées, car ce n’est pas correct de tenter l’homme sans avoir de réaction. C’est une opinion absolument dégoutante mais partagée par beaucoup, c’est pourquoi ces filles doivent prendre des mesures pour se protéger autant que possible et j’espère les aider.

Donc, j’ai plein de projets ! Beaucoup de gens disent en plaisante que je suis une vraie masochiste car je continue à me créer du travail supplémentaire, mais en vérité, je suis quelqu’un d’ambitieux avec plein de passions, j’apprécie vraiment ce que je fais et j’aime étendre mon travail à toutes les zones de ma vie aussi loin que possible ! J’adore apprendre de nouvelles choses et j’adore partager mes connaissances avec tous ceux qui en ont besoin, c’est une perspective d’évolution personnelle !

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