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Interview avec Andrea Ropes

Andrea Ropes

Vous avez certainement rencontré en soirées fétiches ce maître italien du shibari. Andrea Ropes se confie dans cette interview exclusive pour TendanSMag, et nous fait partager ses débuts, ses conseils, tout simplement sa passion pour le bondage.

www.andrearopes.com

Comment as tu découvert le shibari ? Comment es tu devenu maître du bondage ?

J’ai découvert le bondage en 2005. Je surfais sur Internet et une photo d’une femme ressemblant à Medusa attachée et suspendue a attiré mon attention. Après ça, j’ai acheté une corde en coton et j’ai commencé à pratiqué avec ma partenaire. Mais dès le premier nœud, j’ai senti que la contrainte n’était pas seulement mon objectif et je me suis concentré sur le bondage japonais. Je dois remercier certains de mes amis qui m’ont encouragé à réaliser des bondages en public, sans eux je ferais probablement encore des nœuds uniquement dans ma chambre.

Parle nous de tes techniques, quelles sont les tiennes ? Tu achètes ou tu fabriques tes propres cordes ? Quel est le meilleur de type de cordes pour toi ?

Je préfère utiliser les techniques japonaises en utilisant des cordes de la même longueur. Je ne fabrique pas mes cordes mais, comme beaucoup de passionnés de la corde, je les prépare moi-même. Laver, brûler et cirer les cordes sont devenus une sorte de rituel, un prélude à la prochaine séance. J’ai acheté mes cordes dans de nombreux endroits partout à travers le monde, mais je pense que les meilleures sont les cordes Arisue Go. Certaines personnes m’ont dit également que les cordes Osada Steve sont très fines, mais je n’ai pas encore eu le plaisir de les essayer.

Sur ton site, tu proposes des cours de Shibari, peux-tu nous en parler. Comment se déroulent tes cours ? Qui peut s’inscrire ? Peut-on venir seul ou avec un partenaire ?

Je propose ces cours de Shibari car beaucoup de personnes aiment ma façon d’attacher et me demande de leur apprendre. Je ne suis pas un nawasensei donc je ne peux pas enseigner le vrai style japonais, mais j’essaie d’enseigner un style qui est proche du japonais. Je conseille aux gens de venir avec son/sa partenaire parce qu’ils peuvent découvrir leurs limites, et le plus important, ils peuvent avoir de meilleurs retours entre eux. J’ai des cours pour débutants et pour avancés, dans lesquels j’enseigne comment attacher son partenaire en totale sécurité. J’aime dire que si vous pouvez attacher vos lacets, vous pouvez suivre mes cours.

Quels conseils peux-tu donner à un débutant en Shibari ?

Le Shibari n’est pas différent des autres disciplines, donc je conseille de mettre de la passion dans ce que vous faites, étudier et pratiquer, apprendre des erreurs, et le plus important, garder les yeux ouverts, j’ai appris tellement de choses, juste en observant les autres attacher.

Quelle a été ta meilleure séance, et/ou la plus drôle, et/ou la plus élaborée ?

Je n’ai pas de préférence, dans chaque séance j’essaie de faire le mieux et cela me satisfait. Sauf un ou deux cas, j’ai toujours un sentiment positif. Le plus drôle est probablement celui où j’ai attaché Kumi Monster, je l’ai trainée sur toute la piste de danse du Decadence. Nous avons fait une démo sur comment faire un bondage non sécurisé.

Le bondage est-il pour toi un vice, un art, ou autre chose ?

Les trois, je pense. C’est un vice bien sûr car je l’utilise dans ma chambre avec ma partenaire. C’est un art car il touche mon esprit, mes yeux et mes sentiments. C’est aussi quelque chose d’autre car si je suis stressé, si je suis en colère, si je suis angoissé je commence à caresser mes cordes et je me sens soudainement mieux et détendu.

Que ressens-tu quand tu réalises un bondage ?

Pendant un bondage je ne pense à rien, je laisse juste les cordes faire, c’est une sorte de méditation ou de transe. Quand une séance est terminée, bien sûr je me sens mieux et satisfait car j’ai donné du plaisir à ma partenaire.

La façon dont tu joues en privé est-elle différente de celle en public ? Si oui, comment ?

Cela dépends surtout de où je suis. Si je suis dans un club, mon jeu est très limité car je dois faire des choses acceptables par le public et la loi. Mais si je suis dans un club privé ou une soirée privée, je joue comme si j’étais dans ma chambre.

Peux-tu nous parler de la scène S/M en Italie ? Comment sont les soirées ? Quelles sont les pratiques que les italiens aiment faire ?

Cela fait quelques années déjà que je me suis jeté à l’eau, en commençant à aller dans les soirées en France, en Angleterre et en Allemagne et je dois dire que la scène italienne doit beaucoup évoluer. Nous avons que très peu de soirées fetish/bdsm dignes de ce nom. D’ailleurs, j’ai l’impression que beaucoup de gens sont impliqués dans la scène uniquement pour gagner de l’argent sur les soirées et autres. Mais peut-être le problème n’est pas qu’en Italie. Si nous étions plus unis, nous aurions probablement plus de possibilités à aller de l’avant vers un meilleur stade.

Est-ce que les gens apprécient le shibari ?

Oui le shibari est très apprécié, cela reste encore une pratique peu connue et les gens qui viennent voir des performances shibari sont souvent satisfaits.

Parle-nous de tes fétichismes ? Qu’aimes-tu ? Quels sont tes fantasmes ?

Mes fantasmes ? Je suis très lunatique, mes fantasmes sont à présent différents de ceux que j’aurais cet après-midi ou ce soir, cet été ou au printemps ou en hiver. C’est clair que j’adore les femmes et les cordes…  peut-être ensemble ce serait mieux.

Quels sont tes nouveaux projets ?

Chaque année depuis que j’ai lancé Cordine club, mon projet shibari, je choisis plusieurs objectifs à atteindre. Pour l’année prochaine, en plus des photos, des cours et des performances, je veux continuer à collaborer avec Fetishtool pour faire des vidéos, et je travaille actuellement sur ma première performance que je réaliserai en dehors de l’Italie.

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