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Interview avec Andrew Macdonald de Killer Heels Photography

Killer Heels Photography

Derrière Killer Heels Photography se cache Andrew Macdonald, un photographe fetish au talent incroyable et avec une grande expérience et culture du milieu fetish. Au fil des années, il s’est forgé un style particulier et très reconnaissable qui met en valeur aussi bien les modèles que le latex que les filles portent. Certainement grâce à son expérience de la photo, ses idées originales mais aussi à son état d’esprit positif.

Nous sommes donc très heureux de vous faire découvrir ce grand artiste. Assoyez-vous, si vous n’êtes pas encore assis, et prenez le temps de lire son interview.

Et pour pousser l’expérience plus loin, rendez-vous sur son site Internet www.killerheelsphotography.org

ou retrouvez le sur les réseaux sociaux Instagram / Facebook / Twitter

Bonjour Andrew, j’ai lu quelque part que tu as découvert la photo à un très jeune âge. Raconte nous tes premiers pas dans ce domaine, que photographiais tu à l’époque ? Et quel a été ton tout premier appareil photo ?

Oui, en effet, et cela fait maintenant peut-être plus d’années que je ne me souvienne. C’est chez un de mes grands-parents que j’ai découvert un « vieux » Rolleiflex reflex bi-objectif. Et si j’avais su à l’époque, ce que je sais à présent, je l’aurais gardé précieusement.


Ce qui m’a peut-être le plus fasciné c’était le viseur au niveau de la taille et le fait de voir tout inversé, mais cela a marqué le début d’un intérêt de toute une vie.


Le premier appareil photo que j’ai eu et que j’ai vraiment considéré comme le mien était un Olympus Trip 35mm, et mon premier reflex a été un Zenit EM. Au fil des ans, j’ai également possédé des appareils de chez Pentax, Minolta et Nikon.

Killer Heels Photography

Aujourd’hui, tu es photographe fetish. Peux-tu nous expliquer comment tu as découvert le latex ?

Je pense… qu’il y a plusieurs raisons. Des petites annonces dans le journal du dimanche, mais certainement dans le magazine Loaded. Un photographe appelé Derek Ridgers tenait une colonne mensuelle dans laquelle il publiait des photos de personnes participant à ce qu’on appelait à l’époque des soirées underground ou clubs échangistes.

Quatre images où l’on voyait des individus sortant en toute indécence dans ces clubs, pris dans différentes postures et certains en tenue fétichiste. C’était dans les années 1980, bien avant les films Matrix, donc tout cela était plutôt nouveau et révolutionnaire pour moi.

Tu fais de la photo depuis plusieurs années à présent ; comment ton style a évolué ? Et quels artistes t’ont inspiré ?

Je peux réexaminer mes anciennes photos et y voir un certain nombre d’aspects qui se sont améliorés depuis. Et on pourrait espérer que ce soit le cas, après tout, on acquiert de l’expérience dans tout ce que l’on fait. On tire des leçons de ce qui marche mais aussi de ce qui ne marche pas. On peut examiner, ajuster et, espérons-le, s’améliorer.

Mes interactions avec les modèles se sont certainement améliorées au fil des ans. Je me souviens que lors de mes premières séances photos je suais à grosses gouttes avec toute la pression que je m’infligeais. Mais la confiance engendre le confort, on s’efforce de faire en sorte que cela soit aussi le cas pour toutes les personnes impliquées sur la séance photo. Un simple mantra ; le confort mène à la confiance puis à la performance.

Les éclairages ont évolué. Comme vous le savez certainement les looks/tenues/couleurs conviennent à certains styles. Il en va de même pour la retouche, car là encore, on apprend sans cesse de nouvelles techniques.

Killer Heels Photography

Pour ce qui est de l’inspiration, c’est une question très facile : Bob Carlos Clarke. Son livre The Dark Summer a complètement transformé mes envies quant à ce que je voulais photographier. Un talent incroyable qui a connu une fin vraiment tragique. Mais son œuvre restera immortelle.

Avec quel équipement photo travailles-tu ?

Pour ce qui est de l’appareil photo j’utilise des boîtiers Nikon D3 & D3x ainsi qu’une sélection d’objectifs qui me permettent de passer de 14mm à 200mm en 6 étapes. J’utilise pour la plupart de mes photos l’objectif 24-70 f2.8, ou sinon un 85mm f1.4 et un 14-24mm f2.8.

Au studio, nous utilisons des flashs Elinchrom, avec des torches de 300w, 500w et 600w, ainsi qu’un large éventail de modeleurs : diverses boîtes à lumière, diffuseur, bol beauté, etc.

Comment choisis-tu tes modèles ?

Je pense que ma démarche est facile à expliquer ; l’idée, la tenue, le modèle. Dans cet ordre-là. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, avoir une idée originale ou une version originale d’une idée est la partie la plus difficile. Ensuite ce n’est qu’une question de logistique.

Donc, le plus souvent, la résolution de chaque étape me conduit dans une direction particulière vers quelques modèles appropriés. Mais, parfois, j’aime vraiment le style d’une personne et je construis alors un shooting autour de son look. Ce n’est pas une explication très claire, mais cela montre qu’aucune porte n’est jamais vraiment fermée.

J’ai quelques modèles « incontournables » lorsqu’il s’agit d’obtenir un résultat rapide. Et j’ai aussi quelques favorisimpossible de ne pas en avoir – mais que je ne nommerai pas de peur de me faire insulter par les autres !

Comment travailles-tu ? Comment se déroule une séance photo ? As-tu des rituels ? Et quel est ton processus de post-production ?

Une fois que j’ai trouvé l’idée, les tenues et les modèles, il y a souvent des échanges en ligne ou par e-mail au cours desquels nous définissons exactement ce que nous ferons le jour J au studio. Cela inclut également la participation de l’équipe beauté.

Puis, une fois que tout le monde arrive au studio, on finalise tous les derniers détails. Ensuite les coiffeurs et maquilleurs se mettent au travail pendant qu’on vérifie l’installation et le décor.

Quant aux rituels… Le champagne ou le prosecco rendent visiblement une séance photo plus amusante pour les participants. Ce n’est pas une nécessité, mais c’est certainement une option. Lubrification du latex, lubrification de l’âme.

Je télécharge les images entre les séances, puis je fais de mon mieux pour ne pas les regarder pendant 3 ou 4 jours. Ainsi, quand je me replonge dans les photos, je les examine sans être trop influencé par ce qui s’est passé durant la séanc.

Une fois que j’ai choisi ma liste de photos à éditer, je les passe dans Photoshop pour les peaufiner. Je ne vais pas expliquer ce que je fais réellement dans Photoshop en ce qui concerne les outils, etc., mais je l’utilise uniquement pour créer la meilleure version du modèle.

Tu aimes la photo de mode, avec quels stylistes travailles tu ou avec qui tu aimerais travailler ?

Dayne Henderson est de loin mon préféré. Le style de ses cagoules avec des piques est très reconnaissable. Et il est très populaire parmi les modèles qui ont la chance de porter ses créations.

Vinnoir est un autre avec un créateur au style unique et immédiatement identifiable. Et j’attends actuellement quelques pièces de leur part que j’ai hâte de photographier.

Luscious Latex est une toute nouvelle marque avec laquelle j’ai commencé à collaborer l’année dernière. et je suis très heureux de contribuer à faire connaître leurs créations.

Quelle est ta séance photo préférée et pourquoi ?

La prochaine ! Et ce n’est pas pour être drôle et maladroit, ni pour éviter la question, mais c’est une véritable réponse.

Lorsque vous avez eu l’idée, que vous avez planifié et organisé les différents éléments, puis que vous avez réalisé la séance photos, plusieurs mois peuvent s’écouler. Ensuite, il y a les retouchent qui me prennent environ un mois. Le prochain défi est toujours nouveau et excitant.

J’ai quelques images favorites de mes séances photos. Celles où l’idée est exactement comme je l’avais en tête ou encore mieux. C’est très satisfaisant.

Tu as collaboré avec de nombreuses modèles. Y a-t-il encore de nouvelles filles avec lesquelles tu aimerais collaborer un jour ? Connais tu des modèles fetish français ?

Bien sûr j’ai une liste. Chaque année, je dresse une courte liste de 5 modèles avec lesquels je n’ai pas encore collaborés, et je vois combien je peux en cocher l’année suivante. Je dois avouer que je n’en ai pas fait cette année, à cause de la pandémie, mais quelques noms me viennent spontanément à l’esprit.

Kay Morgan est-elle française ? Ou peut-être de Belgique. Elle serait incroyable pour un shoot photo.

Killer Heels Photography

L’année dernière, tu as remporté le UK Fetish Award. Qu’est-ce que cela a changé dans ta vie de photographe fetish ?

Malheureusement, pas grand chose. Je remercie le Covid-19 pour cela ! Évidement, j’espérais que cela m’ouvrirait quelques portes et déboucheraient sur de plus grandes opportunités, mais avec le pays et le monde qui ferment cela a mis un terme à tout cela.

La cérémonie de remise des prix devait avoir lieu à Londres début mai 2020, puis a été reportée en septembre pour finir par se dérouler en ligne. Ainsi, même cette série d’événements a réduit la possibilité d’établir des contacts avec des personnes dans un environnement propice. Il ne nous reste plus qu’à attendre et à voir où nous en sommes, alors que le monde tente de retrouver une certaine forme de normalité.

Instagram – @killerheelsphotography
Facebook – https://www.facebook.com/killerheelsphotography
Twitter – @killerheelspho2
Website – www.killerheelsphotography.org

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