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MASK4MASK – un court métrage heavy rubber

mask4mask

Réalisé par Aron Kantor, Mask4Mask est un court métrage qui dépeint avec humour une vie où le latex, et plus précisément le heavy rubber, serait roi !

Le latex street style

De tout temps, il y a chez les fétichistes du latex un fantasme obsessionnel. L’envie de sortir leur matière chérie et confinée dans leur chambre ou les clubs fetish pour l’exhiber dans les rues.

Comme dirait l’autre : fous ta cagoule. Oui mais la cagoule latex et lubée, s’il vous plait ! On voit très régulièrement certains fétichistes oser la photo latex en extérieur. Ou encore d’autres organiser des happenings fetish comme à Montréal, Lyon ou Amsterdam.

Mais il est beaucoup plus rare de trouver des artistes qui s’amusent à mettre en scène le latex dans la vie de tous les jours et en extérieur.

Mask4Mask et latex pour tous !

Comme beaucoup d’histoires, Mask4Mask démarre dans un bar, avec en fond sonore une musique guillerette qui nous installe dans une ambiance conviviale et légère. On voit un serveur remplir un verre et le tendre à un client en combinaison latex intégrale. On s’imagine alors qu’ils sont dans un club fetish. Que nenni !

Après avoir vidé sa pinte, on retrouve notre protagoniste sur le trottoir attendant son bus. On le voit monter dans le véhicule, on s’attend qu’il soit le seul hurluberlu à porter une cagoule latex. Billevesée !

Tous les passagers sont vêtus eux aussi de combinaisons en latex noir. C’est dingue ça ! H&M aurait changé leur collection… Mais pourquoi ne m’a-t-on rien dit ?!

Puis on découvre plusieurs saynètes de sa vie quotidienne. Une partie de tennis, une soirée entre amis dans un jacuzzi, un cours de fitness… Oui bon, on ne peut pas tous s’identifier au train de vie non moins aisé de ce personnage.

Puis soudain l’homme se réveille ! Je ne vous en dis pas plus, à vous de découvrir le fin mot de l’histoire en regardant Mask4Mask.

Le latex, une déviance sexuelle ?

Si vous posez la question suivante à une personne lambda « as-tu déjà porté du latex ? » Elle vous répondra « j’ai déjà enfilé une capote oui ! ». Ou alors elle vous observera avec un regard suspect voire choqué que vous puissiez lui demander si en somme elle n’est pas perverse !

Bien que le latex soit donc considéré comme une bizarrerie sexuelle, il est important de souligner que ce n’est pas le latex qui est déviant. Car peu importe l’objet, le fait capital c’est le fétichisme lui-même. Car oui on peut être fétichiste de tout et de n’importe quoi et pas seulement de cette matière sécrétée par l’hévéa.

Alors certes le fétichisme du latex est incontestablement plus glamour. Et il suscite beaucoup plus de fantasmes et d’interrogations que le fétichisme du bonnet de nuit. Je vous l’accorde ! Toutefois cela reste une matière comme une autre. Et si tout le monde enfilait son leggings latex comme on enfile un jeans levi’s, la matière serait perçue bien différemment.

Bas les Mask4Mask !

Je vous entends me dire oui mais ils ont des cagoules sur le visage !

Et bien à l’heure où j’écris cet article, nous sommes tous confinés chez nous et on nous demande de sortir masqués ! D’accord, le masque doit se porter sur la bouche et non sur le reste du visage, je le reconnais. Et j’ai bien conscience que sortir dans la rue avec une cagoule en latex suscitera bien des regards de la part de nos voisins.

Et pourtant si tout le monde portait du latex comme un fétichiste du heavy rubber, les gens lambdas ne percevraient plus cette matière comme tabou.

Est-ce que nous deviendrions tous une armée de déviants à l’exception de Rick Grimes ? Non je ne pense pas. Je crois cependant que le latex perdrait un peu de son charme et de sa singularité…

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